Qui suis-je ?

  

Il peut intéresser le lecteur d’avoir quelques informations sur l’auteur. En voici.

 

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Je suis né en Lorraine où j’ai passé l’enfance et l’adolescence. Pour les connaisseurs dans le Lunévillois, puis à Nancy où j’ai obtenu mon bac et fait mes études universitaires jusqu’à un DEA (on dirait aujourd’hui master) de droit public et sciences politiques. L’enfance est l’univers où je retourne en permanence, celui qui me relie à tout ce qui est essentiel. Les habitants du village (dont beaucoup hélas sont disparus) sont devenus mes héros favoris. Jean Giraudoux (qui n’est pourtant pas mon auteur préféré) dit cette chose fort intéressante au sujet de l’enfance et il a sacrément raison : « Nos traces dans ce monde sont les plus lourdes là où nos pas furent les plus légers. »

J’ai été un peu journaliste à L’Est Républicain et ce fut comme si je réalisais un rêve d’enfant. J’ai adoré ce métier qui permet d'approcher des milieux si opposés, de fréquenter des personnes si différentes; c'est un panorama réduit mais bien réel de l’humanité qui s'est ouvert à moi. J’ai quitté la région lorraine en 1978  quand j’ai été embauché avec bonheur en Touraine à l’âge de 25 ans. Pour devenir quoi ? Journaliste. Journaliste enfin, nanti de ma carte de presse un an plus tard. 

Je dois une fière chandelle à M. Guy Bonnet, rédacteur en chef de La Nouvelle République du Centre Ouest qui m’a fait confiance en m’engageant car je n’avais fait aucune école de journalisme, seulement des études universitaires « classiques ». Mais on apprend très bien sur le terrain. J’ai donc exercé cette profession formidable pendant trente-cinq ans dans la presse régionale, notamment à L’Est Républicain, à La Nouvelle République du Centre-Ouest et à la revue Berry Magazine dont je fus le rédacteur en chef pendant sept ans. Plus tard, en tant que journaliste indépendant, j’ai collaboré aussi à d’autres publications : l’éphémère La République HebdoL’Aurore paysanne (presse agricole) et Indre-Union (magazine du conseil général de l’Indre). 

 

Le pied à l’étrier

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L’aventure de l’écriture me titillait depuis longtemps mais j’étais certain que ce que j’écrivais était mauvais ou tout au moins pas très bon sur la durée d’un livre car il faut du souffle pour tenir un livre de bout en bout. En fait c’est ma rencontre avec l’éditeur Christian Pirot en 1980 qui m’a déterminé. Il m’a fait confiance. J’avais l’idée d’écrire quelque chose d’assez conséquent sur les anciennes maisons closes ou bordels, fermés en 1946. L’imaginaire était encore vif sur la question dans les années 80. Christian m’a dit : « Vas-y ! Ecris ton texte et on verra ! ». Nous étions en 1986. Je vivais à Bourges et je me suis fait la main avec les maisons closes de Bouges, les fameuses Petites Bottines. Le livre sorti en 1988 a fait un tabac. Christian a dû faire un retirage de 2500 exemplaires l’année suivante. J’étais parti. Christian Pirot m’avait mis le pied à l’étrier et ça, je ne l’oublierai jamais. Et je pense souvent à lui et je le regrette car il était un repère fort sur mon chemin. Il était un ami.

Depuis j’ai écrit une douzaine de livres qui abordent des sujets très différents. Vous pouvez en voir  la liste sur ce site.

Je ne crois pas qu’on écrive facilement, que les mots coulent d’eux-mêmes et que les chapitres s’enchainent naturellement. Ceux qui le prétendent sont soit des menteurs soit des êtres exceptionnels (comme Simenon ou Frédéric Dard). Ecrire un livre est pour moi un long travail d’approche. Il faut bien domestiquer son sujet, apprendre à le connaître, l’approfondir pour mieux le maitriser. Plus le temps passe, plus je suis exigeant et il peut m’arriver de passer une matinée entière à peaufiner un paragraphe.

 

Mes goûts de lecture

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A part l’écriture, j’aime quoi ? Ma famille, mes enfants, mes parents (disparus en 2011 et 2016, et ce sont deux repères forts que j’ai perdus). Il y a aussi la lecture qui semble aller de pair avec le métier d’écrire. Quand on me demande quels sont mes auteurs favoris, je me tourne vers ma bibliothèque et j’énumère les auteurs dont les livres sont les plus nombreux sur les rayons. On y trouve de grands classiques comme Molière, Balzac, Dumas, Verne, mais aussi les anglo-américains Mark Twain, Joseph Conrad, Somerset Maugham, John Steinbeck, Truman Capote, Hubert Selby, John Fante, Tom Wolfe… Je lis beaucoup en fonction de mon intérêt du moment. Le livre que j’ai lu et relu le plus est Jacques le Fataliste de Diderot. J’aime bien chez lui la verve picaresque que j’ai retrouvée chez l’Allemand Hans Christoffel von Grimmelshausen (Les Aventures de Simplicius Simplicissimus) et chez le Français Lesage (Gil Blas).

A une époque j’ai beaucoup aimé Jean Giono. A une autre, Philippe Djian, complètement différent. A une autre, les Série Noire avec dans le peloton de tête, Albert Simonin et Auguste le Breton. J’ai aussi adoré Le Grand Meaulnes dans lequel il m’a semblé reconnaître des épisodes de mon enfance rurale.

Je pourrais vous en dire encore très long… Je vous recommande pour terminer un auteur d’ici : Rolland Hénault. Il n’est pas très connu, mais il a vraiment du talent et c’est un ami. Son dernier Gérard Depardieu et moi (Editions de l’Impossible, 2016) vaut le détour. Stop ! J’arrête.