La Route du Chanvre

Nous sommes au début des années 70… Deux jeunes Français prennent la route. Celle des Indes, bien sûr, très prisée à l’époque par une jeunesse occidentale en proie à un malaise existentiel. Moïse Lechat, dit Katz, rêve d’Orient et d’une nouvelle vie loin des mirages de la société de consommation. Il se pâme devant le jeu de guitare extravagant de Jimi Hendrix. Éric Cornu, dit Rique, songe plus à la révolution qu’à ses études. Il canalise son excès d’énergie dans la puissance du rock et le désordre des échauffourées sociales. Tous deux ont envie de croquer la vie à belles dents, mais pas celle confortable et bien bornée qu’on leur trace. Ils ont besoin de nouveautés, de mouvements, de défis. Ils répondent à l’appel de l’Orient et partent à l’aventure. Istamboul… Téhéran… Kaboul… Passe de Khyber... Peshawar… Les Indes… La route, c’est un mouvement général de la jeunesse révoltée de l’après-68 qui semble répondre à l’appel prophétique de Jack Kerouac, l’écrivain de la Beat Generation : « J’entrevois la grande révolution des sacs à dos… »

Mais la route est une dure école semée d’embûches. Aux caravansérails de légende et aux délicieuses oasis de verdure succèdent de dangereux précipices ; aux leçons de sagesse et d’humilité, des tentations destructrices. Surtout quand une mission de survie entraîne les deux amis dans le farouche Pachtounistan, un pays sans existence légale, à cheval sur l’Afghanistan et le Pakistan, où règne le Roi Noir...

Article de Frédéric Merle, dans L’Echo du Berry, décembre 2023.

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La Vie aventureuse de Colin Daubert sous la Fronde - Vol.1

Un manuscript autographe récemment découvert nous raconte la vie étonnante et pleine de péripéties d’un jeune homme nommé Colin Daubert qui s’élance un matin de 1648 de sa Lorraine natale vers la capitale du royaume de France.

A Paris, les esprits sont échauffés contre « le » Marazin. C’est la Fronde, l’une des périodes les plus complexes de l’histoire de France. Se laissant aller aux caprices de la Providence, Colin est tour à tour folliculaire, roi des gueux, diseur d’oracles sur le Pont-Neuf et palefrenier chez un haut-magistrat.

Un beau jour Colin plonge dans la Seine et sauve de la noyade un homme en noir que quelques scélérats viennent de pousser à l’eau. Alors son destin bascule : il s’achemine bientôt vers le pays de Berri où l’homme en noir lui a donné rendez-vous...

Article de Martine Roy dans La Nouvelle République, Juillet 2018

La Vie aventureuse de Colin Daubert sous la Fronde - Vol.2

Arrivé à Yssoudun sous le déguisement d’un gueux ivre et rebelle, Colin Daubert tombe au plus bas. Mais la Fortune tourne en sa faveur quand le « noyé » de la Seine, messire Perrot, également premier échevin de la ville, le reconnait et le prend à son service. La Fronde gronde ici aussi : à Montrond, les troupes rebelles de Monsieur le Prince s’assemblent et  terrorisent les paysans. Colin met tout son cœur à défendre la ville. Il surveille les lieux de débauche : tripots, jeu de paume, déduits du Pousse-Pénil ; il traque les charlatans et se fait espion au service de son maître et… du roi.

Dans un style vif et imagé, Colin Daubert nous décrit le quotidien d’une petite ville royale qui vit dans la hantise d’une attaque. Dénouement tragique le 21 septembre 1651 au soir de la Saint-Mathieu : un terrible incendie éclate et ravage partie de la ville. Un mois après, le jeune Louis XIV, âgé de treize ans, vient consoler ses sujets...  

Article de Christian Pineau dans La Bouinotte, Septembre 2018

ILS ONT LU COLIN DAUBERT, VOICI CE QU’ILS EN PENSENT (Sélection) :

Marie-Sylvie Laudat, Saint-Aubin : « Au fil des aventures, nous revisitons l’histoire de France et l’histoire locale d’une façon tellement bien décrite que l’on vit les scènes comme si nous en étions les spectateurs. Absolument passionnant ! »

Bruno Besson, Orléans : « Suivre votre Colin dans son périple a été pour moi un vrai régal. Votre style nous transporte très vite dans le temps. »

Marie-Clère Willot, Badecon-le-Pin : « L'histoire est intéressante et ce qui me passionne ce sont tous ces mots qui reviennent de loin. »

Jean-Pierre Dermenghem, Sainte-Lizaigne : « J’ai bien aimé les points historiques, très précis et documentés. »

Xavier Gaignault, Issy-les-Moulineaux : « Je me suis régalé en lisant les péripéties de votre sympathique héros que j’ai suivi avec grand plaisir jusque dans les ruelles d’Issoudun. Un grand bravo! »

Jean-Pierre Surrault, Châteauroux : « C’est très bien écrit, vraiment très bien ! Vous avez bien su retrouver la savoureuse langue du XVII^e. »

Jean-Pierre Gros, Issoudun : « J’ai vécu les scènes comme si j’y étais. Formidable ! »

Christian Gatinois, Vignoux-sur-B. : « J'ai dévoré, dès leur réception, les deux volumes de Colin Daubert. »

Natacha Baudat, Gargilesse : « D’emblée, un reproche : que n’y a-t-il de troisième tome ? Le livre est riche, léger, jamais lassant, et que dire du vocabulaire et de la documentation ?...  »

Didier Bourgeais, Ardentes : « Bravo et merci pour ces bons moments de lecture. »

En 1951, le choix des autorités de l’OTAN d’implanter une base aérienne à Châteauroux va bouleverser la vie de cette paisible cité berrichonne. La guerre froide se délocalise et deux mondes se confrontent : les jeunes gars de l’US Air Force, fiers de leur modernité, et des Français ébahis face à une telle opulence. Certains coopèrent et ouvrent les bras aux nouveaux arrivants, mais d’autres préfèrent barbouiller les murs de slogans anti-américains et comploter contre l’envahisseur, à  l’instar de Marcel Brunet, militant communiste. Ce qui ne l’empêche pas d’aller travailler à la base où les salaires sont mirobolants et d’avoir d’excellents amis américains tel Joe Gagné, ancien G.I. d'Omaha Beach et propriétaire du premier restaurant de hamburgers de France.

La jeunesse, quant à elle, se défiant des barrières linguistique et politique, s’acoquine et prend du bon temps. 

L’auteur livre un récit plein d'humour et de générosité « juicy » comme un bon hamburger !

Bommiers le 21 juillet 1946 : six coups de feu claquent à la tombée de la nuit dans la ferme isolée des Ajoncs-Barrats. Trois jours plus tard, une voisine découvre les corps de Kléber Carteron, ouvrier agricole, de sa femme et de leurs deux gosses, ligotés au sol et exécutés d’une balle de mitraillette Sten en pleine tête. Le chien de la maison est lui aussi tué. L’enquête démarre, mais rapidement s’enlise, puis s’arrête malgré la reprise à zéro du dossier deux ans plus tard par un courageux inspecteur de police. Qu’ont fait les Carteron pour mériter un tel châtiment ? Tout converge vers une piste dite de la « Résistance », mais les langues à la sortie de la guerre sont nouées par la peur et les autorités mettent peu d’ardeur à faire éclater la vérité. Résultat : le quadruple assassinat de Bommiers est resté à ce jour impuni. Ayant eu accès aux sources policière et judiciaire et ayant recueilli les explications des derniers témoins de l’affaire, Jean-François Donny livre une enquête palpitante sur cette tuerie en la situant avec soin dans le décor de la France de l’après-guerre, exsangue économiquement et déchirée idéologiquement.

« La Jalousie » est une ferme-auberge exploitée par la famille Lenoir en bordure de la grand-route Paris-Toulouse, à Brion, à quelques lieues au nord de Châteauroux. Le 28 floréal de l’an IV de la République (17 mai 1796), une douzaine de cavaliers y font irruption nuitamment et massacrent six membres de la famille ainsi que Marie, la servante. Sept morts ! Le lendemain, on découvre deux survivants à ce carnage : un bébé de deux mois et un garçonnet de dix ans, Denis Lenoir, qui a trompé la vigilance des tueurs en se dissimulant dans le corps de la haute horloge de l’auberge. Il est prostré, choqué, et jamais ne révèlera le terrible secret de ce qu’il a vu. Les scélérats ont pris le large et resteront impunis.

Ce drame prend cadre dans les années révolutionnaires, sous le régime du Directoire qui, faute d’autorité et de moyens, abandonne notre pays aux mains de bandes qui rançonnent les campagnes. Pourquoi les Lenoir de « La Jalousie » ont-ils été massacrés ? Ont-ils été victimes de la rumeur du « trésor des Lenoir » qui courait dans le Berry ? A partir d’éléments de faits épars, l’auteur reconstitue le puzzle de cet odieux crime collectif en le replaçant dans son « jus » historique.

               Dessins de Phil Donny

Article de Rolland Hénault dans La Bouinotte (été 2010)

La pendule dans laquelle s'est réfugié Denis Lenoir pendant le massacre

Le registre d'état civil de Brion où figurent les noms des victimes de la tuerie 

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Ce petit livre mêle une intrigue policière dont les enfants d’un village sont les acteurs et une énigme médiévale sur fond de chevalerie.

Depuis huit siècles, une légende se répète à La Folie-Chantraine selon laquelle Xénophon de Brouillamnon, jadis seigneur de la contrée, s’est fait ensevelir dans la vieille église romane avec son trésor rapporté de Jérusalem. Bien des générations d’enfants y ont cru mais ont vite déchanté : de trésor, point ! Profitant de vacances un brin ennuyeuses, le jeune Rouquemoute et ses amis se mettent en tête de dénicher le trésor du vaillant croisé, avec d’autant plus d’énergie que le maire du village Martial Marmouset a le projet de raser le vieil édifice pour y construire une supérette. Déjà les pelleteuses prennent position. Alors jeunes audacieux et anciens pétris de sagesse, tels le père Bonâme et L’Anselme, unissent leurs efforts pour remonter la piste du trésor et déjouer les calculs du maire.

Eclairciront-ils l’énigme du sire Xénophon ?

Illustrations de Phil Donny

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Des vieux « bourdeaux » médiévaux au moderne lupanar que gérait Monsieur André rue de l’Ile d’Or, en passant par Les Petites Bottines du 1 et du 4 rue Sous les Ceps, l’auteur réveille l’univers familier et déchu des maisons closes d’antan dans une ville de province telle que Bourges. C’est un monde pittoresque, parfois pitoyable, souvent joyeux, qui refait surface sous la plume aiguisée de l’auteur autour des quatre acteurs principaux de cette micro-comédie humaine : les prostituées (de la timide à la coquine), les maîtresses (généralement à poigne), les clients (du troufion au bourgeois) et les autorités (soucieuses de bon ordre); le tout se jouant dans des décors variables qui tiennent du café rustique, du cabaret ou de la maison de charme.

Dédicace du livre Les Petites Bottines à la librairie Borne à Châteauroux aux côtés de Christian Pirot (avril 1988)

Article de Jean Chédaille dans La Nouvelle République (mai 1988)

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Ce livre porte en sous-titre : Un journaliste au quotidien dans une petite ville française au tournant du III^e millénaire. L’auteur qui fut longtemps journaliste de terrain - on dit aussi un localier - pourrait bien se dissimuler derrière ce Jules-Ferdinand Déline qui court sans relâche et avec passion d’une manifestation à un accident, d’une inauguration à un spectacle, d’une grève à une rencontre avec les Compagnons de la Grappe. Il embrasse la vie dans sa plénitude, tantôt belle, tantôt repoussante. Il trouve aussi sur sa route un homme de pouvoir, André Laignel, maire de la ville depuis plusieurs mandats, qui n’aime que très modérément les appréciations divergentes qu’on peut porter sur son action. Alors ça coince forcément et Jules-Ferdinand Déline n’est pas toujours le bienvenu dans les cénacles municipaux.

Un lecteur a dit au sujet de ce livre : « Il faudrait que ce bouquin soit lu par tous les étudiants en journalisme. » Il n’avait pas tort car Les Chiens Ecrasés, c’est grandeurs et misères de la presse, avec un Jules-Ferdinand Déline qui, du haut de la Tour Blanche d’Issoudun, observe d’un regard lucide et bienveillant les faits et gestes du microcosme local, reflet atténué du théâtre du monde.

Voici un récit plus intimiste. Comment évoquer son père disparu sans sombrer dans le pathos ou dans la célébration déplacée ? Exercice d’équilibriste. Avec pudeur et beaucoup d’humour, l’auteur parvient à faire revivre l’image du père dans le bel âge d’homme, entreprenant, sportif, amoureux de la nature, par un curieux mouvement de va-et-vient entre le lit de douleurs autour duquel on sent la Mort accentuer sa présence et l’énorme malle aux souvenirs qui ne demande qu’à s’animer à la faveur d’un mot, d’un dialogue, d’une idée, d’une image. Alors les pupilles s’illuminent sur le visage du vieillard accablé…

Les Derniers Jours d’un Père retrace une étrange période, rythmée par de morbides silences et de jolies envolées vitales. Tout bien considéré, ce livre n’est pas aussi triste qu’il paraît, même si l’auteur, à la fin, évoque le vide laissé par le départ de son père : « Le monde sans toi est devenu plus branlant, plus menaçant. »  

Article d'Antoine Pétry dans L'Est Républicain (septembre 2012)

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