Au loin c’est la guerre d’Algérie. Mais dans ce petit village lorrain du Lunévillois, Silas Belamour, sorte de réplique de Tom Sawyer, a d’autres chats à fouetter. Avec le privilège de l’innocence et de la jeunesse, il expérimente le monde au jour le jour avec bonheur, comme s’il était dans un film d’aventures, tantôt cow-boy, tantôt flibustier, trappeur ou aviateur. Mais aussi écolier et enfant de chœur ! Et le village, autour de ce jeune espiègle, bourdonne presque à huis-clos avec son épicier, son maréchal-ferrant, sa préposée au téléphone public, son curé, son maître d’école, ses paysans et les folles parties de quilles au Cristal Eden. A travers son Silas, l’auteur offre une fresque attachante et nostalgique d’un monde villageois qui, dans les années 60, jetait ses ultimes feux.

Article de Jean-Claude Midon dans L'Est Républicain (novembre 1992)

Le maître d'école en blouse grise, figure emblématique avec le curé de la vie

du village, n'est autre que Pierre Donny, le père de l'auteur. (Dessin de Phil Donny)

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Ayant le privilège de bien connaître une ville - Issoudun - dirigée depuis quarante ans par un maire qui présente toutes les caractéristiques de l’autorité sans défaillance - André Laignel -, j’ai participé à la conception et à la rédaction de ce petit essai collectif publié avant les élections municipales de 2014. L’objectif est d’analyser la situation : comprendre pourquoi certaines mairies deviennent des lieux de non-débat dans lesquels l’opposition se débrouille comme elle peut pour avoir accès aux informations et se faire entendre. C’est vrai dans des mairies de gauche comme de droite. Qu’est-ce qui pousse tout homme/femme disposant du pouvoir à en abuser bien souvent ? Le sage Montesquieu avait perçu cette dérive et étudié le moyen d’y mettre des limites.

Article de Jean-Christophe Ploquin dans La Croix (mars 2014)

Trois des auteurs et l'éditrice Anne Coldefy lors d'une séance de dédicace à Issoudun en février 2014

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Daniel  Bernardet est un incontournable de la vie politique berrichonne pendant quarante ans.

Enfant de la campagne « monté » très jeune à Châteauroux et devenu à la force du poignet chef d’entreprise d’une menuiserie-ébénisterie, le jeune homme se lança en politique en 1959 en devenant conseiller municipal sur la liste du socialiste Louis Deschizeaux. Point de départ d’une carrière politique exemplaire qui le conduira jusqu’aux ors du Sénat. Entretemps Daniel Bernardet, maire de Châteauroux, a travaillé au réveil et à la modernisation de sa ville, puis s’est impliqué dans la gestion de collectivités comme la région Centre et le département de l’Indre dont il fut tour à tour président.

Mais Daniel Bernardet, c’est aussi un tempérament, un homme de bon sens et de contact qui se défie autant des jeux partisans que des solutions technocratiques. Parti en 2007 à l’âge de 80 ans en recevant un hommage unanime de la population et de la classe politique, Daniel Bernardet a attaché son nom au parc de loisirs de Belle-Isle, écrin vert de la ville de Châteauroux, dont il fut l’artisan.

              Un homme proche des gens 

Daniel Bernardet au centenaire de la Berrichonne en 1983

en compagnie de Gérard Depardieu, Michel Denisot et Maurice Croze.

Article de Jean-Marc Desloges dans le Berry Républicain (janvier 2016)

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Témoignage émouvant sur la dernière guerre vécue par un être qui ne fut ni un héros ni un salaud, mais un jeune Lorrain soucieux de vivre et que l’invasion allemande a cueilli  à Nancy juste avant son passage du baccalauréat.

La suite est un enchaînement d’évènements inédits : débâcle de 1940 et refuge en Ardèche ; tentative échouée de retour en Lorraine ; séjour provisoire à Droux en Saône-et-Loire sur la ligne de Démarcation ; seconde partie du bac passée à Lyon ; engagement comme précepteur à Châlon ; puis premier poste d’instituteur à Saint-Martin-en-Bresse ; et, en 1942, retour réussi en Lorraine muni d’un faux Ausweis après presque deux ans d’absence.

Y a-t-il besoin d’imagination romanesque quand les circonstances créent chaque jour un nouveau rebondissement ? Déclaré apte pour le Service Travail Obligatoire (STO), Pierre Donny décide de s’éclipser et de rejoindre ses bons amis bressans. Il trouve refuge pendant un an chez Louis Pacault, un paysan intègre qu’il considère comme son second père et auprès duquel il apprend le dur métier de la terre. Jusqu’à l’heure de la délivrance tant espérée : les bombardements alliés et l’arrivée en Lorraine des premiers Américains. « Hey Pierre, fix fire ! »

Pierre Donny sur la lieuse parmi ses amis et protecteurs bressans, en 1943

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